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464 II. Retirons-nous^ ô ma nacelle, J'apperçois un nuage noir, D'un sombre éclair il étincelle ; L'oiseau des mers mouille son aîle ; Pour un beau jour, quel triste soir! Par une brise matinale , J'ai vu les ondes se mouvoir , Et de la rive orientale Réfléchir la pourpre et l'opale : Pour un beau jour quel triste soirî Mais alors nacelle timide , Un ange était venu s'asseoir A côté de ton pauvre guide , Il a fui d'une aîle rapide : Pour un beau jour, quel triste soir ! Les nœuds de sa tresse d'ébène Parfumèrent ces bords d'espoir, Mais le filet que je ramène Yide sur l'onde se promène ; Pour un beau jour, quel triste soir ! D'attendre en vain, ma main se lasse...., Ciel !... quel butin vient de m'échoir !... Ange aux yeux doux, je te rends grâce...,