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                      II.

Retirons-nous^ ô ma nacelle,
J'apperçois un nuage noir,
D'un sombre éclair il étincelle ;
L'oiseau des mers mouille son aîle ;
Pour un beau jour, quel triste soir!

Par une brise matinale ,
J'ai vu les ondes se mouvoir ,
Et de la rive orientale
Réfléchir la pourpre et l'opale :
Pour un beau jour quel triste soirî

Mais alors nacelle timide ,
Un ange était venu s'asseoir
A côté de ton pauvre guide ,
Il a fui d'une aîle rapide :
Pour un beau jour, quel triste soir !

Les nœuds de sa tresse d'ébène
Parfumèrent ces bords d'espoir,
Mais le filet que je ramène
Yide sur l'onde se promène ;
Pour un beau jour, quel triste soir !

D'attendre en vain, ma main se lasse....,
Ciel !... quel butin vient de m'échoir !...
Ange aux yeux doux, je te rends grâce...,