Revue du Lyonnais » série 1 - n°9 ( 1839 ) » pp.398

                                   39S


                            �)arietjéj8u
   — La 6e livraison des Annales de la Société d'Agriculture de
notre ville a paru dans le mois de février dernier. Complément
du premier volume, ce numéro, non moins remarquable que
les précédenLs, renfermait deux mémoires, l'un de M. Dupuits
de Maconnex, sur une découverte météorologique, l'autre, de
M. Lortet, sur la construction des toils plats en argile ou toits
à la Dorn.
   Poursuivant sa tâche avec une exactitude qui ne s'est pas
démentie depuis la fondation des Annales, la Société publie
aujourd'hui la livraison de mars où se lisent :
   Une noie sur les résultats de l'exposition des œufs de ver à
soie à une basse température, par M. Bonafous ;
   Un mémoire de M. Duval, sur le terrain néocomien de la
Drôme ;
   Des considérations sur l'application et la théorie des labours,
par M. Dupuils de Maconnex ;
   Un mémoire sur le typhus contagieux des bêles à corne par
M. Bernard.
   En tête de cetle livraison , formant le premier cahier du se-
cond volume des Annales, on remarque la liste nominative
des membres de la Société, rangés par ordre de nomination
et par ordre de sections. Sans doute ces n o m s , connus et
honorables, ont tous un droit égal à figurer sur le tableau ;
mais la division en spécialités a dû nécessairement offrir des
difficultés nombreuses et ces difficultés ne nous semblent pas
avoir eu la meilleure solution possible.
  • • Le gouvernement a fait don au musée de notre ville d'un groupe repré-
   —
sentant la famille de Caïn dû au ciseau d'Elex. On évalue à 50,000 fr. ce re-
marquable morceau de sculpture.
  — Notre Conseil municipal vient d'adopter le rapport qui lui a été pré-
senté sur la restitution de l'église de l'observance au culte catholique.
   — La dépouille mortelle de Nourrit, de ce grand artiste dont la France
regrette la déplorable fin , a passé le 50 avril dans nos murs et y a reçu les
derniers honneurs. Un nombreux cortège, une foule muette et rccuillie, des
couronnes jettées des croisées sur le corbillard, des symphonies funèbres et
deux discours ont honoré la mémoire de celui qui, il y a deux ans, obtenait
sur notre scène de si éclatants succès et dans notre société un si touchant
accueil. Dans cette douloureuse circonstance, notre clergé a manqué à sa
mission de paix et de charité, il a refusé son consolant concours. Cette ab-
sence a été remarquée avec peine, car elle annonce de la part de notre ar-
chevêque une manière bien étroite d'interpréter la morale de Jésus.