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385 Et poursuit son cours radieux ; Les bois se couronnent d'ombrage Sans que l'été, dans sa splendeur, L'ait vue errer sous le feuillage Qu'a deux fois tranché Témondeur ; Et, transfuge de la charmille, Triste et muet, le passereau, Rassemblant sa tendre famille, S'envole aux branches de l'ormeau.... Depuis longtemps la jeune fille A dit son secret au tombeau ! FLOBIMOND LEVOL. ROME. Oui, Rome vit encor!.. De la reine du monde La barbarie en vain a, d'une fange immonde, Sali vingt fois la pourpre et les flancs entr'ouverts, C'est toujours le grand tout et la ville éternelle, La chose la plus grave et la plus solennelle, La chose de tout l'univers ! A Rome, grand sépulcre où gît une autre terre, Au présent le passé parle une langue austère ; Tout est sans bornes, ciel, lignes et monuments ; Ici les horizons se perdent dans l'espace ; Ils sont comme la voie où l'éternité passe Sans compter l'heure et les moments. Allez au Capitole, aux pompes de Saint-Pierre, Aux tombeaux des martyrs, vers ces géants de pierre Qui du Forum antique ombragent le chemin ; Partout vous aurez place au milieu de la foule,