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au cirque, nul lion ne me veut pour sa faim ;
aux venins des serpents je puis m'offrir en vain ;
du farouche dragon j'agace la crinière,
et pourtant le serpent de sa dent meurtrière
me tortura le corps     et je ne mourus pas !
et le dragon ne put me donner le trépas ! —


  — Puis, bravant des tyrans la farouche puissance,
je leur jetai l'insulte, espérant leur vengeance ; —
« chien altéré de sang ! » à Néron ai-je dit ;
« chien altéré de sang ! » à Christiern le maudit ;
« chien altéré de sang ! Ismaël, monstre infâme ! »
Et pourtant les tyrans sentirent en leur âme
des tourments infinis, sans me faire périr.
Oh ! la mort ! oh ! la mort !... ne pas pouvoir mourir !.,,
Aux souffrances du corps nul repos en attente ;
sans relâche traîner ce corps dont s'alimente
la douleur     le traîner, morbide de langueur,
blafard et du tombeau respirant la senteur ;
et des siècles durant, voir ce monstre effroyable,
toujours ! et sous mes yeux le temps insatiable
produire des enfants et puis les engloutir....
Oh ! la mort ! oh ! la mort ! ne pas pouvoir mourir !


      Mon sort fatal est-il sans espérance ?
      0 Dieu terrible, est-il en ta vengeance,
      est-il encore un supplice plus grand ?
      fais-en sur moi tonner le jugement !
      Bu haut Carmel, du sommet à la base,