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S3ff Depuis que ta sentence ainsi te fut connue, Ahasvérus , l'enfer commit un noir démon , Juif! pour teflagellerpar toute région. La consolante mort et la douce pensée du repos de la tombe ainsi t'est refusée. D'un antre duCarmel sortit le Juif errant. De sa barbe il s'en va secouant la poussière ; il arrête ses pas devant un ossuaire, tout de crânes humains , lugubre monument ; prend une tête, puis la lance bondissante, roulant un sombre bruit dont l'écho s'épouvante* en bas de la montagne, où le crâne en débris éclate et se disperse. Et lui, hurle ces cris : « Ce crâne était celui do mon père ! » Une encore ? encore une autre tête ! en leur chute sonore, ah ! sept autres ainsi roulèrent se brisant de rochers en rochers. Le Juif en maudissant s'agite avec délire et l'œil hors de l'orbite , hurlant: «Ceux-là !... ceux-ci !...» Son désespoir s'irrite. «Etceux-là .'..puis ceux-ci!., ceux de mes femmes., ah!.. » D'autres crânes roulaient. « El ceux-ci !.. puis ceux-là !,.. « ce sont tous mes enfants ! criait l'infortuné. Eux ils purent mourir mais moi, le condamné, moi, je ne puis mourir !... Ah ! quel destin terrible tonne toujours sur moi son arrêt inflexible !... » • « Jérusalem tomba. J'écrasai sous mes pas l'enfant à la mamelle... — Aux Romains anathème! — dans les flammes, criai-je, et je ne mourus pas :