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Et de leurs cuirassiers la formidable masse
L'enveloppe ; Murât à son tour les menace,
D'une main prend son sabre, et de l'autre, agitant
De son turban guerrier le panache éclatant,
Monte dans la redoute, où son exemple entraîne
La valeur des soldats un moment incertaine ;
Puis, duflancsur le centre, aidé de Nansouti,
Il rejette en courant le Russe anéanti.
Quand de Bragation la ligne reformée
Devant lui fait surgir une seconde armée,
Tous alors, artilleurs, fantassins, cavaliers,
Tous déciment nos rangs de leurs feux réguliers.
Murât qui se raidit debout dans la tempête,
Excite les vainqueurs à garder leur conquête,
Et voyant un des chefs, troublé par le péril,
Commander le départ : « Que faites-vous ? dit-il.
« Eh quoi ! Français ! déjà votre valeur se lasse ! »
« Sire! comptez les morts qui jonchent cette place.
« On n'y peut demeurer. »—« Eh ! j'y reste bien, moi ! >
                                                       »
Le chef, électrisé par un mot de son roi,
Retient ses compagnons : "Mes amis, face en tête,
« Et qu'ici, pour mourir, le régiment s'arrête ! »




De quel nouveau fracas les airs sont foudroyés,
Quand les canons français au combat envoyés,
Couronnai)!, les hauteurs de leurs quatre-vingts bouches,
ii tendent par milliers sur de sanglantes couches