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tJartAe*. LA BROGHDltE DE M. HUE. LE COURS DE M. QUINET. LEGS DE MADAME CIIINAIiD. Nous ne nous étions point trompés en pressentant que l'ouverture d'une Faculté des Lettres à Lyon ferait pren- dre à notre ville un nouvel essor littéraire. Indépendam- ment des idées qui se répandent dans une j>artie notahle de notre population, restée jusqu'ici étrangère à tous ces travaux de l'intelligence, nous voyons s'épaissir les rangs des hommes qui, malgré leur isolement, s'étaient déjà voués à la littérature, et voici qu'un jeune homme dont le nom retentit pour la première fois dans la presse lyon- naise, vient de s'assurer une place honorable parmi nos critiques. Le travail de M. Hue sur deux de nos professeurs témoigne chez Fauteur d u n e précieuse faculté d'analyse; et ses jugements, appuyés sur un grand fond de sci- ence, portent eu eux le Caractère de la véracité. Quel- ques uns ont blâmé l'enthousiasme élogieux de cet écri- vain; et, pour notre part, nous croyons que cet entraîne- ment d'admiration, à l'égard des personnes, a pu fermer les yeux de M. Hue sur certaines parties de la tâche qu'il s'imposait. Mais il y a dans cette brochure, telle qu'elle est, trop de choses bonnes et vraies, trop de pensées pro- fondes, trop de science acquise, trop d'espérances d'avenir pour que nous ne lui rendions pleine justice, Ce serait ici le lieu d'énumérer les points de critique sur lesquels nous ne sommes point complètement d'accord avec M. Hue; mais l'espace nous manque aujourd'hui, et nous espérons