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Chronique fflatxcale. LE CIAOUR, OPÉRA. — CONCERT DE M. CHERP.LANC. GEORGE HAINr.. Du poème admirable que le génie de Byron a conçu , à un canevas dramatique , riche de situations attachantes et de péri- péties d'un puissant intérêt, certes il y a loin. Le poème de Byron , fragmenté , sans ordre, mais beau d'inspirations heu- reuses, suivant que l'inspiration venait, poème qui n'entre point dans les conditions du roman, n'en déplaise aux com- mentateurs anglais , n'est qu'une sublime élégie sur la mort d'une jeune esclave convaincue d'infidélité et jetée brutale- ment à la mer, et sur la vengeance que son amant, noble vénitien, veut en tirer; ce simple fait, chaudement coloré par les teintes orientales que l'auteur affectionnait, voilà l'œuvre de Byron. Le litre de leur pièce, une certaine couleur locale etl'idée- mère d'un drame encore à faire, c'est tout ce que MM. Rénal et Louis pouvaient tirer du Giaour, fragment tiré d'une histoire turque, aussi le Giaour du Grand-Théâtre est-il tout entier des deux jeunes auteurs lyonnais ; Byron n'y est pour rien. Et que ces messieurs ne considèrent point ceci comme l'expression d'une critique chagrine qui ne sait à quoi s'en prendre pour trouver à blâmer quelque part, non, c'est l'énoncé do notre