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et de gravité qui respire dans le livre , e t , par ce souffle de
loyauté qui passe sur chaque page. Ce livre n'est pas seulement
l'histoire isolée d'un m o n u m e n t ; il se rattache par tous les
côtés à l'histoire générale de Lyon , et m ê m e de France. Je ci-
terai comme pleins d'intérêt les chapitres sur le pèlerinage de
Louis XI à Fourvière , sur celui du brave maréchal Suchet à la
même chapelle, sur la présence do Pie VII à Lyon, et, pour
remonler plus h a u t , les chapitres sur les débats religieux du
XVIe siècle, puis sur le Guyele. sentinelle vigilante et incorrup-
tible q u i , du haut de Fourvières, veillait autrefois pour la cité
endormie. Quand j'aurai ainsi choisi, peut-être n'aurai-je men-
tionné qu'une faible partie des bons endroits de cet ouvrage.
   M. l'abbé Cahour est constamment remonté aux sources ,
et les indique avec un soin extrême. Nous regrettons qu'il
n'ait point attaché aux Lellres d'un jeune Lyonnais sur le pas-
 sage de Pie Vil, à Lyon, le nom de Ballanche, auteur de cet
opuscule. L'Appendice du livre de M. l'abbé Cahour présente
une série de pièces justificatives, la plupart inédites, et qui
ont de l'importance pour le volume lui-même, comme aussi
pour notre histoire.
   L'auteur appartient à celte société fameuse qui donna jadis
tant de gloire à notre collège de la Trinilé.
   En ces dernières années, une piété mal entendue a mis sur
la porte principale de Fourvières une table de marbre desti-
née à rappeler que Lyon fut préservé du choléra par la média-
tion puissante de Marie. Certes , nous avons grande foi en sa
miséricordieuse bonté pour nous , pauvres humains , et nous
connnaissons l'étendue de sa noble prérogative ^ mais nous
comprenons autrement le respect qui lui est d û , et nous ne
voudrions pas voir le ciel mêlé si légèrement à de mesquines
idées de certains esprits plus honnêtes qu'ils ne sont éclairés.
Que Marie ait secoué son manteau contre l'affreuse peste, et
l'ail ainsi dissipée , oh ! cela se peut ; néanmoins, Dieu senl le
sait, e t r i e n n e l e p r o u v e à l'œilmorlcl. Genève aussi a échappé
au fléau. Que voudriez-vous en conclure ? Une foi maladroite