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                              26!)
vore vint ouvrir à leur impatience les portes de la chapelle. Il
y a quelque chose de si digne et de si respectable dans tout ce
qui a foi au ciel, et dégage son ame des liens pesants de la
terre !
   Notre pittoresque montagne fut autrefois le Lugdunum des
Romains; la colonie se déroulait depuis le coteau de Saint-
Irénée jusqu'au revers oriental de Fourvières. Ce ne fut guère
que vers le Ve siècle qu'elle se mit à descendre dans la plaine.
M. l'abbé Cahour discute savamment toutes ces origines loin-
taines et si obscures. De légitimes déductions l'amènent à dire
que Fourvières n'eut point d'autel consacré à Vénus,comme on
l'a prétendu , mais que Mercure, dieu du commerce et des vo-
leurs , je ne lui en fais pas mon compliment non plus qu'au
n é g o c e , était le patron des Lyonnais. Il cite deux inscriptions
latines où Hermès est désigné de celte manière. Quant au mot
de Fourvières, M. l'abbé Cahour en trouve l'étymologie dans
l'altération de ces deux termes : Forum velus, For vieil, et avec
le temps , Foro vetere , Forviére, Fourvières. Il se livre à de
judicieuses recherches sur les vicissitudes de la langue latine,
e t , k l'aide surtout de quelques pages de Quintilien , montre
nettement que le Forum vêtus qui avait existé sur la colline de
Fourvières donna plus tard son nom au Fourvières des moder-
nes. Le fond , comme la forme de cette dissertation prélimi-
naire, qui est ici bien à sa place, en fait un bon travail philo-
logique, d'une utilité réelle. Nous soumettrons à l'auteur une
observation fort légère , du reste. Après avoir montré q u e ,
 chez les Latins , souvent Vu remplaçait Yo , il arrive ensuite ,
 lorsqu'il trouve dans une inscription du Ve siècle , neguciator
 au lieu de negociator , qu'il comprend ce mot parmi ceux qui
 se sentaient alors d'une langue dégénérée. C'est une distrac-
 tion.
     Au même endroit,M. Cahour a lu inaltenlivement une ins-
 cription citée par Jacques Spon , car le mot arts, qui se trouve
 surmonté d'un trait, et qui, par conséquent, est ici au génitif,
  en rapport avec prœcipuœ, il le prend au nominatif, et con-