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236 peints, qui en suivit toutes les phases^ dut prendre naissance avec elle. » M. Thibaud dans les lignes que nous venons de citer, n'ose assurer que le verre coloré ait été employé dans les églises des premiers siècles de l'ère chrétienne. INous osons joindre aux autorités qu'il cite à ce sujet une grande autorité qu'il n'a pas connue^ celle de Sidoine Apollinaire, poète du Ye siècle. Si- doine en décrivant la basilique merveilleuse des Machabées h Lyon parle clairement des verrières colorées, lorsqu'il dé- peint l'effet brillant de leurs tons d'émeraude et de saphirs mêlés À l'éclat des marbres et des dorures : Ac sub versicoloribus fiyuri.f Vernans herbida crusta sapplriratos Flectit per prasinum viirum lapillos. Sidoine Apollinaire, epitre X. livre 2, adHespericum. EtColonia, histoire littéraire, t. I, 2 e partie, page 171. On peut donc regarder comme certaine l'existence des vi- traux de couleur, dans les basiliques du Ve siècle, en France. Id^ nous n'enlendons pas parler de la peinture sur verre, ni des vitraux à sujets, mais seulement de teintes uniformément colorées et peut-être de mosaïques translucides. ï^ous ne suivrons pas M. Thibaud dans son histoire de la peinture sur verre qu'il a divisée, d'après M. de Caumont, en cinq périodes ; nous ne pouvons que renvoyer nos lecteurs à son ouvrage, résumé clair et complet, dont les citations et les exemples serviraient au besoin d'itinéraire aux amateurs de verrières précieuses. Au milieu de son tracé rapide, M. Thibaud a laissé échapper deux erreurs ; erreurs légères sans doute, mais qui pourtant nous semblent faire tache au milieu des preuves qu'il nous a données de son savoir en archéologie. M. Thibaud, à l'instar de quelques critiques parisiens, moins excusables que lui, écrit mignature, page 23, nous aimerions mieux miniature -—« minio. Le minium était, en effet, la couleur rouge avec