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182 rien, qui sied aux livres d'un prêtre, ce qu'il a trouvé de beau et de laid, de favorable et de défavorable, au fond de son, sujet. Lorsque des époques désastreuses se rencontrent sous sa plume, il n'a pas d'autre malédiction que les vers de S lace : Jixcidat illa (lies œvo, nec postera credanl Secula ; nos certe taceamus, et obruta multa Nocte terji propriœ patiamur crimina tjentis (1), et l'affaire de M. Peyrard, qui lui fournit un des meilleurs chapitres de son livre, nous semble exposée avec une rare impartialité. Le temps n'est-il pas venu de montrer ainsi à nu les annales du vice comme celles de la vertu, et de ne pas reculer devant l'impérieux devoir de dire la vérité? Comme l'annonce le titre de l'ouvrage, M. l'abbé Pavy re- trace l'histoire de l'église et du couvent de Saint-Bonavenlure depuis leur fondation jusqu'à nos jours, sans reprendre dès le déluge, ainsi que l'on voulait faire au temps jadis. Les pre- mières années du Xffle siècle virent naître le cloître des Cor- dcliers, et la bienfaisance généreuse des Groslée fut pour beaucoup dans sa prospérité. Les agrandissements successifs du monastère, ses époques de gloire et de décadence qui lui furent communes avec toutes les choses humaines, les il- lustrations de tout genre, demandez-les au volume de M. Pavy; ce que nous pouvons faire, resserre dans des bornes trop étroites, c'est de prendre quelques faits saillants. Les Cordeliers, comme on le sait, remontent à François d'Assise ; ils étaient vêtus pauvrement et de gros drap ; leur habit, que la règle voulait de couleur grise, avec le lemps devint noir. Le chaperon était de la même couleur. Ils se ceignaient d'une corde nouée de trois nœuds ; de là , ce nom de Cordeliers. Les statuts des Religieux de Lyon leur ordon- naient expressément de se servir de sandales. (1) Stat. V, Silv. Il, 88.