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sept cohortes, nombre qui formait la moitié de celui des régions de
la ville. Cette première organisation s'étendit sans doute successi-
vement dans la suite, et le nombre des cohortes fut considérable-
ment augmenté, comme nous l'apprend Publius Victor, ou Fauteur
de l'ouvrage, sur les divers quartiers de Rome, qui porte son nom.
Cet écrivain place, en effet, cinq cohortes de vigiles dans la deuxième
région ; sept, dans la cinquième ; trois, dans la sixième ; sept, dans
la septième; six, dans la huitième ; trois, dans la douzième: sept,
dans la quatorzième; en tout trente-huit. Sans doute, l'accroissement
de la ville et de sa population, et cette démoralisation progressive
qui hâtait les destinées du peuple romain, devenaient autant de
causes de désordre, et rendaient nécessaires de nouveaux moyens de-
surveillance et de police.
     Les auteurs anciens que nous possédons, ne nous ont pas appris
 s'il existait une semblable milice dans les diverses villes des pro-
 vinces de l'empire. Mais il est fort naturel de présumer que des
 cités populeuses no restèrent pas dépourvues d'une pareille surveil-
 lance, et que la ville de Munatius Plancus eut aussi ses cohortes de
 vigiles, chargées, comme celles do Rome, de la police nocturne en
 général, et plus particulièrement du soin de prévenir les incendies,
 ou d'y porter secours. Si cette sage institution n'existait pas dans
 notre ville dès le règne d'Auguste, l'affreux incendie qui la désola et
 faillit la détruire sous le règne de Néron, dut bien faire com-
 prendre l'importance de nouvelles précautions contre un fléau si
 redoutable.
     On peut donc supposer, avec toute vraisemblance, que Titus Fla-
 vius Latinianus commandait, non pas les cohortes gardiennes delà
  sûreté de Rome, mais plutôt un corps semblable organisé dans l'anti-
  que Lugdumm. Quelque inférieure que fût cette ville à la capitale
  de l'empire et du monde, ce que les anciens m'ont fourni de détails
  sur les fonctions du Prœfectus vigilum fait assez voir de quelle con-
  sidération devait jouir aussi le Lyonnais qui en était revêtu. Ce
  que j'ai indiqué déjà, et qui paraît plus important, c'est que ce titre
  peut faire connaître d'une manière plus précise, bien qu'encore
  conjecturale, le genre de bienfait qui motiva l'acte religieux men-
  tionné dans notre inscription. Oaand on rapproche du monument