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127 tion, qui me parut curieuse. Eloigné de Lyon bientôt après, je perdis cette copie, que je regrettai plus d'une fois, et j'ignorai long-temps le sort ultérieur de ce débris de l'antiquité. C'est donc avec satisfac- tion, et comme une ancienne connaissance, que je l'ai retrouvé ré- cemment dans le Musée épigraphique du Palais Saint-Pierre (1), où je faisais d'autres recherches. Comme ce monument est resté inédit, autant que je puis croire, il m'a paru intéressant de le publier avec quelques observations, auxquelles peut donner lieu une étude atten- tive : ce sera une page de notre histoire, ajoutée à tant d'autres que nous possédons éparses, et qu'une main plus habile entreprendra peut-être de réunir quelque jour. Je dois d'abord reproduire avec fidélité le texte de l'inscription : I. 0. M. DEPVLSORI ET DUS DEABVSQVE OMNIBYS ET G ENI O LO C I T. FLAV. LATINIANVS FRAEFECTVS VI GI L V M L'état actuel du monument, fragmenté à sa base, ne permet pas do juger si l'inscription nous est parvenue dans son intégrité primi- tive, ou bien s'il y manque une ligne, peut-être deux, pour la rendre complète. Elle présente au moins un sens achevé : beaucoup d'ins- criptions se terminent ainsi, avec une simplicité elliptique, en quelque sorte, c'est-à -dire sans exprimer littéralement la dédicace ; et s'il y manque quelque chose, ce ne peut être que les sigles V. S. L. M. (2), ou toute autre formule de consécration, usitée sur les monuments votifs, mais sans doute peu importante. (1) Sous le n° XLII. (2) Il est reçu généralement qu'elles sont mises pour Votum Solvil hibens Merito.