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tion, qui me parut curieuse. Eloigné de Lyon bientôt après, je perdis
cette copie, que je regrettai plus d'une fois, et j'ignorai long-temps
le sort ultérieur de ce débris de l'antiquité. C'est donc avec satisfac-
tion, et comme une ancienne connaissance, que je l'ai retrouvé ré-
cemment dans le Musée épigraphique du Palais Saint-Pierre (1), où
je faisais d'autres recherches. Comme ce monument est resté inédit,
autant que je puis croire, il m'a paru intéressant de le publier avec
quelques observations, auxquelles peut donner lieu une étude atten-
tive : ce sera une page de notre histoire, ajoutée à tant d'autres que
nous possédons éparses, et qu'une main plus habile entreprendra
peut-être de réunir quelque jour.
   Je dois d'abord reproduire avec fidélité le texte de l'inscription :

                         I.        0.        M.
                   DEPVLSORI    ET
                  DUS   DEABVSQVE
                    OMNIBYS   ET
                    G ENI O LO C I
            T.    FLAV.             LATINIANVS
                       FRAEFECTVS
                              VI GI L V M
   L'état actuel du monument, fragmenté à sa base, ne permet pas
do juger si l'inscription nous est parvenue dans son intégrité primi-
tive, ou bien s'il y manque une ligne, peut-être deux, pour la rendre
complète. Elle présente au moins un sens achevé : beaucoup d'ins-
criptions se terminent ainsi, avec une simplicité elliptique, en quelque
sorte, c'est-à-dire sans exprimer littéralement la dédicace ; et s'il y
manque quelque chose, ce ne peut être que les sigles V. S. L. M. (2),
ou toute autre formule de consécration, usitée sur les monuments
votifs, mais sans doute peu importante.

  (1) Sous le n° XLII.
  (2) Il est reçu généralement qu'elles sont mises pour Votum Solvil hibens
Merito.