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académies ne sont pas difficiles, et qu'elles se "pâment d'admi-
ration devant certains ouvrages que le public n'admire point
avec la môme facilité. Le rapport de Trélis est imprimé dans
les Archives du Rhône, tom IL, pag. SG5 — 380.
   Quant aux poèmes des lauréats, ils furent publiés la môme
année, celui de M. Coignet^ à Lyon, in 8° et in 12 ; celui de
M. Bignan, à Paris, et dans les Archives (1). Les vers de ces
deux petits poèmes ne sont ni meilleurs ni pires que tant
d'autres, mais il y règne une froide élégance que rien ne
vient animer. M. Coignet avait adopté la forme de l'ode de
Fonlanessur les tombeaux de Saint-Denis ; le poète rencontre,
au delà de la rive du Rhône, un vieillard agenouillé près du
 mausolée des braves, et c'est le pieux vieillard qui lui raconte
l'histoire du siège. Une pareille forme n'a rien de très neuf,
 mais elle se prête bien au sujet. Nous croyons n'être que
 juste, en disant que les poèmes des lauréats, et la pièce de
 Mrae Tastu, dans ses Poésies (2), sont des ouvrages dignes
 peut-être de quelque estime, mais assez pâles à côté du grand
 sujet qu'ils retracent.
  L'Académie accorda une mention honorable à une élégie
de M. Montandon, laquelle fut imprimée sous le titre de
Rhodanienne; le Siège de Lyon ; Lyon, Rusand, 1825, in 8°.
Ceci est inférieur à tout le reste.
   M. L.-M. Pereuon apporta aussi son tribut, et publia le
Siège de Lyon, poème historico-didactique en V chants ; Lyon,
1825, in 8°. L'ouvrage de l'auteur de Pilate et d'Eparninondas
a un mérite de plus que celui de ses frères écrivains ; il est
amusant. Voici de quelle manière M. Perenon raconte la
retraite des assiégés :

          Là, le détachement du preux Clermont-Tonnerre
          Répand au loin l'effroi sous Burlin-la-Rivière.

   (1) Le poème de M. Bignan a été imprimé en dernier lieu dans ses Acadé-
 miques; Paris, 1857, in-8°.
   (2) Parif, 1827, in-8°, p. 83-92.