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hauteur suffisantes, sans nuire pour cela à ses vues spéculatrices.
Si la négociation ne réussissait pas dans cette localité, il serait facile de
trouver dans le voisinage où plusieurs maisons menacent ruine, ou
dans tout autre quartier convenable, un bâtiment que l'on recons-
truirait ou que l'on conserverait suivant son état de solidité, en utili-
sant seulement deux ou trois étages auxquels on ferait les réparations
nécessaires pour cette nouvelle destination. Le rez-de-chaussée et
les étages supérieurs pourraient toujours être conservés en locations
particulières. Aussitôt la Société formée, on s'occuperait de chercher
un local en rapport avec ses ressources pécuniaires, et, en donnant
 de la publicité à ce projet, il se présenterait certainement plus d'un
 propriétaire qui serait enchanté d'améliorer ainsi son immeuble, et
 d'accepter les offres d'un placement aussi sûr et qui le laisserait
 libre d'utiliser doublement ses locations.
     Il importe donc que des hommes dévoués parmi les amateurs de
 musique prennent l'initiative et qu'ils ouvrent, à cet effet, une sous-
 cription en employant tous les moyens de publicité que leur offre
 la presse lyonnaise et en faisant un appel à toutes les sympathies
 artistiques. Cette souscription, nous n'en doutous pas, se couvrirait
 en peu de temps d'un grand nombre de signature,et bientôt notre
  ville serait dotée d'un établissement après lequel elle soupire
  depuis bien longtemps. C'est surtout au moment où la Société des
  Amis des Arts va se renouveler qu'il serait opportun de prier quel-
  ques membres de sa commission de se mettre à la tête de cette œuvre
  artistique, en recueillant les souscripteurs, même parmi ses ac-
  tionnaires , et d'enricher ainsi notre cité d'une seconde institution
  non moins digne d'intérêt que la première , et qui toutes deux se
  prêteraient un mutuel appui.
      Les fondateurs de cette nouvelle Société s'assureraient par leurs
  œuvres la reconnaissance de leurs concitoyens, et désormais tous les
  arts auraient leur temple et leur culte dans notre riche et indus-
   trieuse cité.
                                              Raphaël FLACHÉRON.