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      des Cordelievs et celle de l'Observance ; à qui celle de
      Saint-Nizier, si ce n'est à des fils de la cité ? Qui donc
     traça les plans de lTIÔtel-de-Viile et de FHôtel-Dieu, ces
     riches habitations, l'une du pouvoir municipal, l'autre
     des malheureux que la douleur et la maladie clouent au
     grabat? Ce fut une main habile, guidée ici par l'art et
     par la charité, et inspirée là par une pensée vaste et forte.
     Ces deux nobles sœurs, l'art et la chaiité , se donnèrent
     assistance pour de si belles choses.
        La peinture, on le sait, se chargeait d'apporter ses
     toiles dans les saintes basiliques, et la statuaire y posait
     ses élus, ses bienheureux, ses madones, ses viei-ges, ses
    héros. Tout s'embellissait par le génie de la contrée, alors
    que Lyon , si fier et si puissant de sa vie indépendante,
     puisait de nouvelles forces dans cette vie même. Les révo-
    lutions l'ont tourmenté, mais ne l'ont point abattu, et
    une sève abondante circulera toujours dans les membres
    de ce vaste corps.
        Nous espérons , et nous avons foi en son avenir 5 mais
    l'impulsion qui nous jettera vers des jours plus glorieux
    devra nous arriver surtout de la pensée. Il importe alors de
•   voir où elle en est ici, et quelle route elle prend. S'il fal-
    lait regarder au chemin parcouru depuis 1800 , on ver-
    rait , ce me semble, qu'il y a eu progrès manifeste. Lyon
    n'est-il pas devenu plus studieux et plus zélé pour tout
    ce qui tient aux arts? Les travaux de quelques-uns de ses
    imprimeurs et cette brillante Exposition au Palais des
    Arts se chargent de le prouver. Les journaux qui se ren-
    dent l'organe des opinions diverses et des luttes quoti-
    diennes de la politique nous offrent une rédaction plus
    forte et plus serrée qu'il y a dix ou quinze ans. Il s'est