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ses tours dominatrices, étendra la main contre l'ennemi,
et protégera les cités, ses sœurs; cette autre cultivera
les lettres et les arts , dans ses doux et pacifiques loisirs ;
cette autre enfin, richement dotée des cieux, saura parta-
ger entre mille soins différents ses trésors de vie intellec-
tuelle et physique, et rayonnera d'une splendeur mul-
tiple.
   Voilà pour notre passé , voilà pour l'aspect général de
notre illustration ; mais ce dont il s'agit ici, en définitive,
et ce que nous voulons examiner, c'est la physionomie
actuelle de Lyon, de Lyon , comme ville lettrée et ar-
tiste. C'est une question dans laquelle nous sommes dé-
gagé de tout esprit de p a r t i , nous qui écrivons ces li-
gnes. Bien que nous aimions notre patrie adoptive, nous
avons pu néanmoins en voir d'un œil impartial le bon et
le mauvais côté, et nous ne cacherons pas notre pensée.
   Qu'il y ait dans le sang lyonnais une chaleureuse viva-
cité qui pousse au culte du beau et du grand, c'est une
chose assez manifeste, quand on reporte ses regards sur
tout le passé de la province et de sa métropole. Je ne
pense pas qu'il y ait en France beaucoup de cités aussi
riches des Å“uvres de ses enfants que le fut toujours
celle-ci. Bien certainement on trouvera sur le vieux sol
de la Normandie et dans les villes qui s'étendent vers le
Rhin un grand nombre d'imposantes cathédrales, de splen-
dides édifices, mais Lyon n'a-t-il pas sa primatiale de
Saint-Jean, si belle d'ensemble religieux, si parfaite en
de nombreux détails? O r , quelles mains pieuses firent
monter vers les cieux ces hautes et sombres voûtes; quels
ouvriers disposèrent là toutes ces merveilles? A qui de-
vons-nous les restes d'Ainay et de Saint-Paul; à qui l'église