Revue du Lyonnais » série 1 - n°1 ( 1835 ) » pp.382

                   NOTICE SUR NICOLAS COUSTOU.


    Nicolas Coustou , l'une des plus belles gloires de la sculpture
 française;, est né à L y o n , le 9 janvier 1658 , de François Cous-
tou , menuisier , et de Claudine Coysevox : baptisé le même jour
dans l'église paroissiale de St-Nizier, son parrain fut Nicolas Jac-
quin^ d o r e u r , et sa marraine Isabeau Françoise Goy.
   Il paraît que Nicolas Coustou, reçut les premières leçons de
son a r t , à L y o n , d'un sculpteur en bois, et que ses heureuses
dispositions déterminèrent Antoine Coysevox, son oncle , qui
jouissait, à Paris , d'une haute reputatinn dans la statuaire , à le
faire venir auprès de lui.
    Sous la direction d'un maître tel que Coysevox, les progrès de
Nicolas Coustou ne pouvaient manquer d'être des plus rapides.
A l'âge de 23 a n s , il remporta le grand prix de l'Académie, et il
partit aussitôt après pour R o m e , en qualité de pensionnaire
du roi.
   Passionné pour le travail, enthousiaste de Michel-Ange, il en
fit son étude particulière. Entre plusieurs ouvrages qu'il exé-
cuta sous le eiel de l'Italie, on distingua principalement son
excellente copie de l'Hercule Commode, statue a n t i q u e , décou-
verte à Campo di Fiore, près du temple de Pompée, et qui re-
présente réellement Hercule tenant dans ses bras son fils Télé-
phe ; une prétendue ressemblance trouvée entre la tête de cette
statue et les portraits de l'empereur Commodej, est la seule rai-