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444                       SOCIÉTÉS SAVANTES




       OCIÉTÉ D'AGRICULTURE, HISTOIRE NATURELLE ET ARTS UTILES
          DE LYON. — Séance du S février 1892. — Présidence de
Burelle. — M. Léger donne un complément aux communications qu'il
a déjà faites sur les levures artitîcielles, en parlant des essais qui ont
été faits en divers lieux, et de ses propres tentatives. Bien que les
témoignages soient quelque peu contradictoires, on ne peut nier que la
question des levures, soulevée, il y a quatre ans à peine, par les tra-
vaux de M. Romier, fasse son chemin. Qu'elle ne soit pas encore
élucidée à fond, il n'y a là rien de bien étonnant. Il en est des levures
comme des cépages américains; au début, ce qui manque, c'est la
méthode dans les essais, pour arriver à résoudre le problème de l'adap-
tation. — M. Billioud-Monterrad parle d'un nouveau système d'écré-
mage employé à Criquebccuf, près de Fécamp. L'inventeur du procédé
emploie des flacons de 6 à 12 litres hermétiquement fermés qu'il plonge
pleins de lait dans l'eau d'une citerne à température à peu près cons-
tante. Quand la montée de la crème est terminée, on décante chaque
flacon au moyen d'un robinet placé au bord. Le lait passe d'abord, la
crème ensuite ; cette dernière, qui n'a subi que très faiblement l'action
de l'air, donne un beurre de première qualité. M. Billoud-Monterrad
 donne ensuite quelques détails sur les essais de M. de Monicault,
 pour multiplier dans les étangs les insectes dont se nourrissent les
 truites. Dans un étang suffisamment ensemencé, des truites de 8 à
 10 grammes ont quadruplé de poids en 72 jours.
  Séance du 12 février 1S92. — Présidence de M. Burelle. — M. Cbau-
rand parle des infructueuses tentatives qu'il a faites pour introduire dans
ses vignobles de l'Ardèche, soit des plants de l'Ermitage, soit des
céoages divers qui donnent les vins de Bordeaux. Il ajoute qu'il a
expérimenté les levures de l'Ermitage, qu'il a obtenu une fermentation
plus intense, et peut-être une amélioration sensible du produit, sans
obtenir pourtant du vin qui puisse être pris pour du vin de l'Ermitage.
— M. Colcombet communique les renseignements qu'il a reçus du
Frère Paulin sur ses procédés d'électro-culture. Le Frère Paulin emploie
des appareils analogues aux anciens paragrèles, et qu'il appelle des