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382 L'ANCIENNE DOUANE DE LYON en France, pour la première fois, l'usage du mot douane, dérivé de Dogana (12). On ne connaît pas la date exacte de l'établissement de la Douane de Lyon; mais elle est bien antérieure au règne de François I er . A l'origine, elle fut fondée pour favoriser les fabriques de soieries de Lyon et de Tours, et portait seule- ment sur les draps de soie, d'or et d'argent venant de l'étranger (13). François I er , par un édit de 1540, étendit les droits à toutes les espèces de tissus et ouvrages de fils de soie, d'or et d'argent, et aux soies cuites ou teintes venant d'Italie, du Comtat-Venaissin et d'Espagne. Il ordonna que toutes ces marchandises venant de l'étranger devraient être con- duites à . Lyon pour y acquitter les droits suivants : Les marchandises destinées à être consommées dans le royaume, 15 pour JOO; celles traversant la France et destinées à l'étranger, 12 pour ico ; les velours, 2 écus par pièce; les satins, 3 livres ; les taffetas, 3 sols. Des édits postérieurs, entre autres ceux de Charles IX et d'Henri III, de 15 64 et de 15 85, créèrent de nouvelles taxes et comprirent, parmi les objets qui devaient être conduits à Lyon pour être soumis à la Douane, toutes les marchan- dises du Levant, et aussi les épiceries et drogueries venant de l'étranger et frappées d'un double droit de 4 et 2 et demi pour 100, sans distinction entre celles destinées à -la consommation et celles réexpédiées à l'étranger. II ressort même de la déclaration de 1564, qu'à cette date les draps et étoffes de soie fabriquées dans le royaume, étaient sujettes à la Douane de Lyon. (12) Menestrier. Hist. consulaire, p. 393. (13) Dalloz. (V. Douane, n° 16.)