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Causerie d'un Bibliophile VIII 5EPUIS notre dernière chronique, parue en juillet 1890, deux hivers se sont écoulés. Celui de 1890-91, si l'on en excepte la collection Rivière, n'a pas été favorisé en ventes de livres anciens. La saison 1891-92, a eu un nombre de ventes moins considérable encore, mais la bibliothèque de M. X***, seule nous a déterminé à entretenir les lecteurs de la Revue du Lyonnais, de ces vieux et chers bouquins, qui tout en devenant rares, n'en sont, hélas! pas plus recherchés. Les craintes que nous manifestions il y a deux ans, se sont malheureusement réalisées. La baisse s'est accentuée ; de fort beaux livres se sont vendus à vil prix. Nous avons vu des ouvrages, d'une valeur bien établie de 60 à 80 fr., se donner pour 15 à 20 fr. — Afin de ne pas être taxé d'exa- gération pessimiste, nous pourrions citer de nombreux