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                    PROMENADE AU SALON                      287

rai dit que les Pivoines (1541) de M. Perrachon valent ses
roses, que M. Paul et M. Henri Biva se tiennent toujours
au premier rang, que M"e Hodieux est passée maître, que
M. Médard fait toujours ses fleurs en nacre, et M. Bruyas,
non seulement ses fleurs, mais ses personnages en porce-
laine, tout ou à peu près sera dit. Le reste serait l'affaire
d'un maître d'école, encourageant ou corrigeant selon le cas,
mais le public "n'a pas à se passionner pour ces productions.
   Restent les natures mortes, mais c'est un genre qui pour
moi rentre dans la catégorie des choses difficiles et d'un
intérêt spécial: comme les mots en carré ou en losange.
N'y prend pas plaisir qui veut; il faut être doué.
   Quatre sculpteurs nous ont envoyé des œuvres de quel-
que importance. M. de Gravillon, sous le tire de Pitié (1020),
expose une jeune femme avec un enfant gisant à son côté.
Est-ce vraiment ce petit être qui la préoccupe en ce moment,
et ne songe-t-elle pas plutôt à développer les avantages de
son torse, d'ailleurs admirablement modelé ? M. de Gra-
villon expose aussi un buste du Cardinal Foulon (1019). Je
vous ai donné mon sentiment sur les portraits : il faut les
voir dans leur milieu.
   L'Enfant Dauphin (rooo) de M. Bourgeot est placé dans
dans le nouvel Hôtel de Préfecture. L'auteur eût mieux fait
de garder à l'atelier le plâtre de cette œuvre plus décorative
que véritablement académique.
   La Soie ( i o i 2 ) , d e M. Devaux, nous la connaissons pour
l'avoir vue exposée au Palais Saint-Pierre, au mois de
juillet dernier. C'est joli, gracieux, mais toute la base du
corps, entortillée dans la draperie, ne se tient pas. Vous
me direz que l'œuvre a été primée au Salon de Paris. Tant
pis pour l'auteur, s'il en déduit qu'il n'a plus rien à
apprendre.