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272 LES DE GROLLIER Je cite textuellement le passage de ce procès-verbal que j'ai eu en ma possession : « Nous nous sommes de là transporté dans la maison « ditte, le cy-devant château, et après avoir parcouru tous les « appartements qui le composent, tant au rez-de-chaussée « qu'au premier étage, nous n'y avons trouvé aucun « meuble ni effet, mais seulement environ vingt coupes de « gros bled, en fuseau, étendu sur le plancher, dans deux « pièces au premier étage, du côté du soir ; et environ dix « coupes de bled noir, pareillement en garenne, sur le « plancher dans lesdites deux pièces; lesquels gros bleds et « bleds noirs, le citoyen Cottenet, fermier du clos, nous a « déclaré les y avoir entreposés pour les faire sécher ; et « c'est de l'agrément du citoyen Blanchon, agent du citoyen « Grollier. » Cependant le malheur entraînait la ruine avec lui ; les époux Charvin, habitant Paris, créanciers du marquis de Grollier, en vertu d'un acte du 9 juin 1770, firent mettre en vente le château de Pont-d'Ain le 4 floréal, an XII. J'ai eu sous les yeux l'immense affiche, relative à la vente du château et des terres en dépendant. On ne peut lire sans tristesse au chapitre III l'art. 10 suivant : « Un bâtiment de maître, à deux étages, les cours en « dépendant ; un autre bâtiment, consistant en orangerie, « caves, écuries, buyanderie, remise et un puits, le tout « contigù et confiné au matin par le jardin, désigné dans « le numéro suivant ; de midi : la mazure de l'ancien châ- « teau. »