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270                      LES DE GROLLIER
ment 12 diamants, 6 saphirs, 10 émeraudes, 12 perles
fines, etc., etc.
    Le château de Pont-d'Ain devint alors vers 1750, dit
Vingtrinier (5), un hôtel de Rambouillet provincial ; ses riches
salons étaient toujours ouverts aux hommes de lettres et aux
érudits.
    Toutefois, au milieu des fêtes et des plaisirs, arrivait la
Révolution et sa période sanglante.
    J'ai trouvé dans mes recherches, à Pont-d'Ain, un grand
nombre de lettres ayant trait à cette époque. Je ne veux pas
les reproduire ici. Qu'il me suffise de relater que, suivant
la tradition de la maison de Savoie, les de Grollier envoyaient
dès leur bas âge leurs enfants respirer l'air pur de Pont-
d'Ain. Et quelle crainte pour ce qu'on appelait alors leur
inoculation ! La vaccine commençait à peine, en effet, à
avoir raison de cette terrible petite vérole qui décimait notre
pays.
    Les routes étaient dans un triste état. En 1764, on prend
soin de les réparer, afin qu'on puisse y passer en sûreté. Le
marquis de Grollier s'occupait activement du rétablissement
du pont; il portait un vif intérêt aux habitants de Pont-
d'Ain.
    Tous les documents que j'ai pu consulter témoignent de
son intelligence et de sa bonté.
    Les plaisirs n'étaient pas non plus exclus de cette brillante
société. On parlait des prochaines représentations du Siège
de Calais au Grand-Théâtre de Lyon, où M"e Duménil, de la
Comédie-Française, dans les rôles de Clytemnestre et
 d'Iphigénie en Aulide, excitait le plus grand enthousiasme.


  (5) Vieux châteaux de Bresse et au Bugey.