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268                     LES DE GR0LL1ER

   En 1618, une querelle violente s'éleva entre le comte
d'Allincourt et M. de St-Chaumont; le premier gouverneur
général du Lyonnais et du Beaujolais, et le second lieute-
nant général des armées du roi dans ce même pays.
   Lesdiguières fut chargé de faire une enquête à ce sujet;
il écrivit alors la lettre suivante assez cavalière aux éehevins
de Lyon : MM. Barailhon, Goujon, Bollioud et Grolier. .:•

   « Pour être éclairé sur la plainte du Sieur de St-Chau-
« mont, il est nécessaire que vous veniez ici, avec les actes
(,<. contenus audit mémoire.
   « C'est pourquoi nous vous prions de venir nous trouver
« à cet effet incontinent la présente reccue.

  a Vienne, 2 novembre 1618

                            « Signé :   LESDIGUIÈRES.    »


  Voici maintenant le 3 novembre 1618, la noble réponse
de l'échevin Grolier.

  « Nous ne prétendons pas être obligés de communiquer
« nos cahiers, quand nous députons au Roy pour affaires,
« à qui que ce soit sinon au roi et à nos seigneurs de son Conseil ;
« comme nous l'avons jamais fait, non plus que nos pré-
« décesseurs. »

   Voilà comment un Grolier osait tenir tête à cette époque
au terrible Lesdiguières.
   Le maréchal en prenant ce ton hautain avec lui, ne se
doutait pas qu'un jour, un descendant de cet échevin, serait
le maître à son tour de son château de Pont-d'Ain.
   Arrivons maintenant à l'acquéreur de ce château.