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DANS LE LYONNAIS 25 I Vivarais et même dans toute la vallée du Rhône. D'où il faut conclure que nos pays avaient devancé, depuis long- temps, dans cette voie, les provinces du nord de la France, quand Parmentier vint donner à cette culture un dévelop- pement qui n'a fait que s'accroître jusqu'à ce jour. J'arrive au terme de cette étude, en disant quelques mots du Livre de raison de Jacques-Charles Dutillieu, publié en 1886, par M. F. Bréghot du Lut, prési- dent actuel de la Société littéraire, historique et archéo- logique de Lyon (19). Cette chronique de famille, rédigée entre les années 1761 et 1772, se distingue des autres, en ce qu'au lieu d'avoir continué seulement l'œuvre de ses ancêtres, Jacques-Charles Dutillieu remonte, au contraire, en arrière, pour faire précéder sa propre histoire de celle de ses ascendants, jusqu'au quatrième degré. Originaire de la Normandie, où plusieurs de ses membres avaient rempli des charges au Parlement de Rouen, la famille Le Pezant ajouta à son nom celui de du Tillieu, quand elle vint, au commencement du xvu e siècle, s'établir à Paris, où elle vécut pendant plus d'un siècle, jusqu'au jour où Jacques-Charles Dutillieu se fixa, en 1736, à Lyon, en débutant modestement comme simple dessina- teur de fabrique. Mais, en 176r, il était devenu maître fabricant d'étoffes d'or, d'argent et de soie. Alors âgé de 43 ans, père de trois fils bien doués, et en possession d'une fortune appréciable qui n'était pas sans doute l'opulence, mais dont nos ancêtres savaient se contenter, il pouvait, sans trop de (19) Le Livre de Raison de Jacques-Charles Dutillieu, publié et annoté par F. Bréghot du Lut. — Lyon, imprimerie Mougin-Rusand, in-4°, 1886.