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222                     SOCIÉTÉS SAVANTES

que tout en étant, en apparence, musulmans, ils ont gardé, en grande
partie, les croyances chrétiennes que leur enseigna saint Paul.
   Séance du g février 1S92. — Présidence de M. Henri Sicard. — Au
sujet de la lecture du procès-verbal, M. Beaune signale certains faits
mentionnés par Polybe, Plutarque et César, et témoignant à la fois de
la fécondité des femmes de race celtique et de l'importance de la popu-
lation de la Gaule. — M. Berlioux confirme cette observation, en citant
l'accroissement considérable de la population de l'Irlande et du
Canada. — M. Mollière répond que le chiffre des contingents, rapporté
par César et invoqué par M. Beaune, n'est pas concluant, car les con-
tingents diminuaient à mesure qu'on s'éloignait du point de rassem-
blement des armées. D'après l'évaluation adoptée aujourd'hui, la
population gauloise ne devait pas dépasser 8 3 9 millions. Dans tous les
cas, il est certain que cette population n'a pas augmenté et qu'elle ne
s'est recrutée qu'à l'aide d'éléments empruntés à la Germanie. — A la
suite de ces observations, M. le Président annonce à la Compagnie la
 mort de M. Valantin, décédé le 8 février, et la séance est levée en
 signe de deuil.
   Séance du 16 février rSp2. — Présidence de M. Henri Sicard. —
Communication est donnée d'une lettre de M. Gilardin, conseiller à
la Cour d'appel, annonçant qu'il pose sa candidature à là place vacante
dans la section de philosophie et d'économie politique. — M. Rougier «
donne lecture du discours qu'il n'a pu prononcer aux obsèques de
M. Valantin, à cause des circonstances dans lesquelles ont eu lieu ses
funérailles. Entré au Barreau en 1837, M. Valantin était déjà membre
du Conseil de l'Ordre depuis deux ans, quand il fut nommé avocat
général en 1848. Devenu conseiller en 1860, il fut élevé aux fonctions
de président de Chambre en 1877, fonctions qu'il a remplies jusqu'à sa
mise à la retraite, [en 1883. M. Valantin appartenait à l'Académie
depuis 1878, et personne n'a oublié l'étude si attachante qu'il consacra
à la vie et aux œuvres de M. Jean Tisseur. Il faisait aussi partie de la
Société d'économie politique, à laquelle il a communiqué des travaux
aussi remarquables que ceux qui sont dus à la plume du jurisconsulte.
— Après cette lecture, M. le Président annonce à l'Académie la mort
récente de M. Chambrun de Rosemont, membre correspondant de la
classe des lettres. — M. Charles André donne connaissance des pertur-
bations magnétiques d'une intensité exceptionnelle, observées à la station