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                      M. DÉSIRÉ GIRARDON                      I 77

l'éclat de l'enseignement dans notre ville, tout le monde le
 sait aujourd'hui.
    Mais le premier sans doute, M. Girardon comprit ce
qu'il était capable de faire. D'un neveu apprenti banquier,
 apprenti teinturier, apprenti industriel, il était capable de
faire un apprenti professeur. M. Tabareau abandonnait
l'industrie : M. Girardon l'abandonnerait. M. Tabareau
devenait professeur et doyen de Faculté : M. Girardon serait
préparateur de M. Tabareau.
    Or, ce jour-là, le hasard faisait bien les choses : l'oncle et
le neveu avaient véritablement trouvé leur voie, et ils
allaient l'un et l'autre fournir dans l'enseignement la plus
brillante et la plus féconde carrière.

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   En 1835, l'Académie et le Conseil municipal entre-
prennent de créer, conformément aux volontés du major
Martin et avec les ressources dont il avait doté la ville, une
école professionnelle.
   Depuis longtemps on cherchait, on étudiait, on hésitait.
Enfin, on charge M. Tabareau de mettre de l'ordre et de
l'unité dans tous ces essais, et on le nomme Directeur de
l'Ecole provisoire.
   M. Tabareau applique à ses nouvelles fonctions toute la
puissance de ses rares facultés : il y met son ardeur, sa
volonté, son imagination ; il crée la méthode d'enseignement
à laquelle son nom est resté attaché, il rédige les pro-
grammes, il organise les cours, il distribue les tâches.
   M. Girardon est nommé répétiteur général de mathéma-
tiques, puis en 1839 professeur. Mais en réalité son rôle
est de première importance ; il est le neveu, le confident,