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170 LESDIGUIERES (Le cardinal de Savoie était venu faire au roi Louis XIII la demande de la main de sa sœur, Madame Chrétienne de France, pour son frère le prince de Piémont.) La lettre se termine ainsi : « Le 20 novembre 1618, au Pont-d'Ain. Signé : LESDI- GUIÈRES. » Le 20 décembre 1624, Lesdiguières (6) écrivait aussi une lettre, datée de Pont-d'Ain, à MM. les Elus du Maçonnais, pour faire faire les étapes du régiment de Trémon, qui changeait de garnison. La bibliothèque de Bourg conserve deux lettres origi- nales, que j'ai vues, de 1617 et 1620, écrites par Lesdi- guières aux pasteurs et anciens de l'église réformée de sa terre de Pont-de-Veyle, par lesquelles il leur promettait d'empêcher les Jésuites de s'établir chez eux. Cependant les sentiments religieux de Lesdiguières n'allaient pas tarder à subir de profondes modifications. Sa femme, la marquise de Treffort, le poussait vivement à se convertir à la religion catholique. Ses anciennes rela- tions avec le colonel Allard n'avaient pas complètement cessé ; je n'en veux d'autres preuves que la lettre suivante, écrite le 16 août 1622 (7), par Lesdiguières au duc de Savoie. « On a donné avis à votre Altesse que Madame la « Maréchale a quelque intelligence par lettre avec Allard. « Je supplie très humblement Votre Altesse de n'y ajouter (6) Même ouvrage. Correspondance, p. 401. (7) Douglas, 2" volume, p. 351.