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pose de.continuer; il attend les instructions du Frère Paulin, de Mont-
brison, pour étendre et varier ses expérienees. — M. Gensoul fait
observer que le Frère Paulin opère non avec l'électricité dynamique mais
avec l'électricité statique de l'atmosphère, au moyen d'appareils à peu
près identiques aux paragrêles imaginés, il y a une quarantaine
d'années, lesquels, outre qu'ils n'ont pas préservé les champs de la
grêle, ne semblent pas avoir exercé une influence visible sur la végé-
tation. — M. Burelle expose, d'après les comptes rendus de l'Académie
des sciences, les résultats des recherches de M. Martinand sur les
levures qui couvrent la pellicule des raisins. Il résulte de ces recherches
que ces tevûres sont détruites par une exposition plus ou moins longue
à la lumière du soleil et aussi par une température trop élevée, ce qui
explique la fermentation irrégulière du moût dans les contrées chaudes,
où l'on n'arrivera à de bons résultats qu'au moyen de levures artifi-
cielles et en prenant les précautions nécessaires pour empêcher le trop
grand échauffement de la masse en fermentation.

   Séance du 22 janvier 1892. — M. Colcombet établit, par des chiffres,
la supériorité du rendement qu'il a obtenu dans la culture des haricots
verts avec application de l'électricité ; cette supériorité, variable d'une
cueillette à l'autre, est en moyenne de 23 à 24 pour cent. Après cette
communication, M. Colcombet dit, d'après des renseignements qui lui
sont arrivés d'Angleterre, que, dans ce pays comme en France, la race
Durham perd du terrain sur le marché, ce qu'il faut attribuer, sans
doute, à la trop grande proportion du poids du suif, eu égard au poids
total. — M. Léger donne des détails sur la préparation du coton-soie.
Les opérations qui sont à peu près identiques à celles de la préparation
du fulmi-coton, puis du collodion, donnaient primitivement une subs-
tance éminemment combustible qu'on n'aurait pas pu admettre dans la
 confection des tissus. M. Chardonnet a fait disparaître la combustibilité
 en désoxydant le produit par le sulfhydrate d'ammoniaque. Aujour-
 d'hui on a un fil qui, comme le coton, ne peut prendre la teinture
 qu'à l'aide de mordants, mais qui présente l'aspect de la soie, et qui
 est destiné à supplanter le coton dans les tissus mélangés. Ce produit
 n'a rien de commun avec le lin-soie qui a fait quelque bruit, il y a plu-
 sieurs années, dont le prix de revient pouvait s'élever de 120 à 140 francs
 le kilogramme et était devenu l'objet ou le prétexte de spéculations
 plus ou moins aventureuses.
   N° 2. — Février 1892.                                           11