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BIBLIOGRAPHIE 155 contre les Sulpiciens qui vraiment n'auraient pu résister à l'orage, si Louis XVI n'était intervenu directement en leur faveur. M. Denavit, qui avait été le témoin attristé de ces journées d'épreuves, mourut en 1782. Ses successeurs furent MM. de la Garde (1782-1784), et Gazaniol (1784-1791). Après la mort de Mgr de Montazet, les mesures prises contre le séminaire de Saint-Irénée tombèrent les unes après les autres. Mais la Révolution était là . Ayant refusé de souscrire à la constitution civile du clergé, les Sulpiciens furent expulsés du séminaire que l'on transforma peu après en hôpital militaire. En 1805 seulement, par les soins du cardinal Fesch, l'établissement de la Croix-Pâquet fut rendu à sa pre- mière destination. Parmi les anciens directeurs de Saint-Irénée, les uns gagnèrent le Canada, où leur Compagnie possédait le séminaire de Montréal. M. Chaillau se retira dans la famille Myèvre-Verger, d'Ëcully, puis gagna la Suisse au mois d'août 1792 avec MM. Gazaniol, Picquet et Petit. Cette petite colonie se fixa à Saint-Maurice. Mais au bout de quelques semaines, M. Chaillau rentrait à Lyon, y exerçait son périlleux ministère, en réussissant à échapper à toutes les recherches. M. Gazaniol mourut à Sion, dans le Valais, en décembre 1796 ; M. Martin, à Lyon, chez Mn>e de la Barmondière, en 1799, et M. Petit chez les époux Caussanel, à Serin. La dernière ordination sacerdotale avait eu lieu à Saint-Germa'm-au- Mont-d'Or, des mains de Mgr de Vienne, en février 1792. Mais de nombreux séminaristes lyonnais, que la Révolution n'intimidait pas, allèrent recevoir la prêtrise à Saint-Maurice-en-Valais, où étaient l'ar- chevêque de Vienne et l'évêque du Puy. Enfin, à partir de 1801 et jusqu'à 1805, le séminaire qui comptait quarante théologiens fut installé à Lyon dans la maison dite delà Providence. Abbé L. DUPLATN.