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152 BIBLIOGRAPHIE Au bout de deux ans, ils prenaient possession, avec l'agrément de l'archevêque, de l'ancien hôtel des Gondi et des Gueton, où trente séminaristes pouvaient loger à l'aise. Ce bâtiment fut occupé plus tard par l'œuvre des Nouvelles catholiques, appelée communément le sémi- naire de la Propagation de la Foi. Un incendie le ravagea en décembre 1687. Les numéros 17 et 19 de la montée Saint-Barthélémy en déter- minent l'emplacement. Le prieuré de Firminy constitua la première dotation offerte aux Sulpiciens pour assurer leur existence matérielle. Le revenu en était de 1,500 livres environ. Les chanoines de Saint-Martin de l'Ile-Barbe, auxquels le prieur de Firminy-payait annuellement certaines redevances, avaient souscrit d'avance aux visées généreuses de l'archevêque de Lyon. Dans le cours de ce travail, les annalistes de Saint-Irénée étendent volontiers leurs investigations sur tout ce qui a quelque relation avec le séminaire. C'est ainsi qu'ils nous donnent d'abondants détails sur M. Démia, fondateur d'une école normale de maîtres chrétiens et fon- dateur de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles. Plus loin, ils nous rappellent les noms des premiers Sulpiciens Lyonnais, Claude Battu de la Barmondière et Guillaume Bourbon, tous deux nés à Villefranche et nous apprennent comment le sémi- naire de Saint-Irénée fut agrégé à l'Université de Valence, en 1738, Lyon n'ayant pas d'Université où l'on pût prendre les grades nécessaires pour obtenir les cures, dignités, et bénéfices du diocèse. Bientôt l'hôtel des Gondi devenait insuffisant à loger des élèves de plus en plus nombreux. Le séminaire fut donc transporté au quartier Saint-Clair, dans un grand tènement, près la place Croix-Pâquet, d'une contenance de six bicherées environ et d'une valeur de 45,200 livres. Les largesses réunies de Mgr de Neuville, qui favorisait le séminaire comme l'œuvre capitale de son épiscopat, et de M. de Bretonvilliers, supérieur de Saint-Sulpice, permirent de couvrir les frais de cette acquisition. Le deuxième fascicule comprend les trois supériorats de MM. Maillard (1672-1696), Rigoley (1696-1721), de Vaugimois (1721-1758). La construction du séminaire fut menée activement et, en 1693, à la mort de Mgr de Neuville, l'édifice comptait déjà soixante élèves. Le nombre des directeurs fut porté de quatre à six. Un Sulpicien facilita lui-même cet accroissement en cédant au séminaire le prieuré de Chandieu-en-Forez, dont le revenu était de 1,300 livres.