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                          L'ABBÉ HYVRIER                           97
cien évêque de Nancy, qu'il aimait et vénérait depuis long-
temps, l'Eminentissime cardinal Foulon.
   Le Supérieur était profondément touché des marques de
haute sympathie accordées par le cardinal-archevêque de
Lyon à la chère Maison de Saint-Irénée; l'heure cruelle de
la démission fut adoucie par les délicates bontés du Car-
dinal, et jusqu'à la fin le Supérieur garda la plus vibrante
reconnaissance pour son Archevêque, dont les visites à son
lit d'agonie furent ses dernières joies.
   La lassitude s'accentuait, la surdité aussi, son cœur pater-
nel se sacrifia sans hésiter à l'avenir de sa création, simple-
ment, dans cette lettre antique il offrit sa démission à ses
Supérieurs, elle fut acceptée.

                               « Lyon, vendredi, 3 octobre 1890.

         « Monsieur le Supérieur,

   « Vous allez au-devant de mes désirs souvent exprimés à
Son Eminence, à M. Jeannerot et à vous-même. Je vous
autorise donc à dire très haut et à qui de droit, que je donne
ma démission à partir de ce jour. Mon âge, ma santé, le
fardeau que je porte depuis de longues années, devenu trop
lourd et en première ligne, l'intérêt général de l'Institution
et de notre Congrégation m'en font un devoir de cons-
cience.
   « H me reste à vous remercier avec une vive reconnais-
sance de la part trop belle que vous me faites dans ma retraite
 et que je mérite si peu; soyez assuré que je n'en n'abuse-
rai pas et que mon successeur n'aura pas à se plaindre de
moi. Je connais trop les devoirs et les procédés qu'imposent
de semblables situations. Je rends des actions de grâce à Dieu
 qui me ménage un repos que je consacrerai à la prière, à la
       K° 2. — Février 1892.                                  ^