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                        L'ABBÉ HYVRIER                        89

charges de l'administration archiépiscopale, pour le Cha-
pitre primatial, enfin, pour frères dans l'épiscopat. Dans le
parloir de l'Institution, ils sont tous là, les prêtres de Saint-
Irénée, honorés de la mitre, depuis le cardinal Donnet,
l'ami de cœur du Supérieur, jusqu'à Mgr Gonindard,
coadjuteur de Rennes, en revoyant Mgr Miolan, le pre-
mier Supérieur de la Société, mort en 1859, archevêque
de Toulouse, Mgr Dufêtre, évêque de Nevers, Mgr de la
Croix d'Azolette, archevêque d'Auch, Mgr Cœur, évêque
de Troyes, Mgr Plantier, évêque de Nîmes, Mgr Callot,
évêque d'Oran, Mgr David, évêque de Saint-Brieuc,
Mgr Loras, évêque de Dubuque (États-Unis), enfin le
grave et conciliant Mgr Thibaudier, archevêque de
Cambrai, qui avait si longtemps enseigné la philosophie à
l'Institution et aidé le Supérieur dans la direction des
études. Leurs portraits où l'intention affectueuse adoucit
le jugement artistique entourent le buste du Supérieur,
car tous furent ses maîtres, ses amis, ses disciples, et plu-
 sieurs obtinrent la crosse grâce à sa haute protection auprès
des pouvoirs publics d'autant mieux disposés à apprécier
les mérites de ceux que le Supérieur recommandait, que
les gouvernants successifs le savaient absolument dépourvu
d'idée ambitieuse personnelle.
    En effet, c'est par suite de la volonté irrévocable du
Supérieur, par ses refus successifs de l'épiscopat, que l'on
n'a pas vu le nom de Mgr Hyvrier s'ajouter au livre d'or
 épiscopal déjà si glorieux pour les Chartreux.
    Successivement, M. Rouland, puis M. Duruy offrirent
 au Supérieur de l'Institution les sièges de Nancy (après la
 nomination de l'illustre Mgr Darboy, à Paris), de Vannes,
 de Marseille (à la mort de Mgr Cruice, qu'il avait connu
 et aimé aux Carmes), de Nantes ; les ministres n'obtinrent