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SOCIÉTÉS SAVANTES 455 M. André fait observer que l'intérêt du volume offert par lui à la compagnie consiste surtout dans la comparaison des observations faites pendant quatre ans (1880-1884), aux trois observatoires de Saint-Genis- Laval, du Parc et du Mont-Verdun. Le procédé employé a permis d'obtenir les saisons barométriques moyennes et l'année barométrique moyenne, résultant de l'ensemble des observations relatives à l'inter- valle considéré. Ces observations ont conduit ainsi à constater notam- ment un fait très curieux. Pendant la nuit la pression observée est plus grande que la pression calculée et, d'autre part, la nuit, le courant est vertical, tandis que, pendant le jour, le mouvement est ascendant. Séance du 20 novembre 1888. — Présidence de M. Léon Roux. — M. Camille Roy adresse à l'Académie une série de numéros de la Revue du Siècle, recueil littéraire publié, à Lyon, sous sa direction. — M. Gobin fait part à l'Académie de l'accident survenu la veille dans le tunnel de Collonges à Saint-Clair. La voûte de ce tunnel s'étant écrou- lée sur une longueur de 50 mètres, deux ouvriers ont eu les jambes saisies et broyées par les banquettes qui se sont rapprochées. Cepen- dant, ces deux malheureux ont été sauvés, gaâce au dévouemeut de quatre de leurs camarades dont le courage mérite d'être signalé. — M. Caillemer propose d'accorder à cet acte de dévouement un prix de la fondation Livet. — Cette proposition est prise en considération et renvoyée à l'examen de la Commission de ce prix. ! M. Beaune donne lecture d'une notice biographique et littéraire sur Olivier de la Marche, chroniqueur du xv e siècle, dont l'œuvre vient d'être publiée de nouveau sous le patronage de la Société de l'histoire de France, et par les soins de l'auteur et de M. Jules d'Arbaumont. D'abord, capitaine des gardes du duc de Bourgogne, Olivier de la Marche fut ensuite maître d'hôtel de ce prince, puis de l'empereur Maximilien. Les Mémoires historiques, qu'il nous a laissés, terminent le cycle de la féodalité. Après une étude de sa vie et de sa famille, l'orateur s'occupe particulièrement de l'œuvre qu'il nous a laissée. Il y a deux hommes bien distincts dans Olivier de la Marche : le poète et le chroniqueur. Ce dernier appartient encore au Moyen Age par la foi sincère et naïve ; il raconte avec exactitude les faits auxquels il a été mêlé, mais il est plus préoccupé du spectacle que du fond de l'histoire, et de même que tous nos anciens chroniqueurs, il ne sait pas tirer des faits toutes les conséquences qui en découlent. Pourtant