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DE CORFOU A DRESDE, par Vienne et la Bohême, par Joseph
TARDY. — Paris, Albert Savine, (Mdcon, imp. Protat frères), 1888,
1 vol. iii-12.
L n'est donné qu'à un petit nombre de privilégiés de jouir du
plaisir si grand de voyager.
Malgré les améliorations de toutes sortes, la rapidité des communi-
cations, le prix relativement peu élevé des transports, pour beaucoup,
les voyages sont une impossibilité. La principale raison est surtout le
manque de temps ; mais quoique on voyage à rien, comme on dit
aujourd'hui, la question des budgets à boucler est un empêchement
non moins sérieux.
Cependant, pour les artistes, les lettrés,les curieux, les amoureux du
beau, quelle privation de ne pouvoir voyager !
Aussi, devons-nous féliciter ceux qui, plus heureux, et songeant aux
déshérités, écrivent leurs souvenirs et font part de leurs impressions.
Leur livre ne sera pas lu exclusivement par les touristes qui marchent
sur leurs traces, mais par tous ceux, et le nombre en est bien plus
grand, qui voyagent dans leur fauteuil, un volume à la main. Et si, la
différence est immense, entre l'image et la réalité, il y a toujours un
certain plaisir à entendre parler de ce qu'on aime ou de ce qu'on
désire.