page suivante »
LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDRIN 439 franchement, il est malheureux qu'un homme qui pourrait vous connaître vous juge si mal. Notre petit est maintenant modelé comme les beaux enfants de Raphaël. Il rit tantôt avec une finesse qui paraît au-dessus de son âge, tantôt aux éclats. Lorsqu'on lui parle, il vous écoute avec une espèce d'attention. Enfin on voit que son intelligence s'éveille. Hier ont paru ses deux pre- mières larmes ! Ma femme est bien sensible à ce que vous dites de bon et d'affectueux pour nous, et vous savez que nous y répondons de tout notre cœur. Adieu. Ecrivez- nous. Votre ami sincère, Hippolyte FLANDRIN. (Feuille insérée dans une lettre sans date de Madame Aimée Flandrin.') Je remercie Madame Lacuria des belles pages qu'elle m'a adressées et qui sont précieuses à plus d'un titre. Dites-lui que je les garde pour les retrouver au besoin, mais que j'en userai avec une entière discrétion (5). (5). Il s'agit d'un manuscrit philosophique de Mme Lacuria, et qu'avec sa modestie et sa crainte de toucher imprudemment aux questions théologiques, elle n'a jamais voulu laisser imprimer.