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4 1 4 HISTOIRE DU COUVENT DES GRANDS CARMES DE LYON

divers particuliers, furent considérées comme étant la pro-
priété des Carmes et réunies, à ce titre, au domaine de la
nation. Les ventes qu'ils disaient en avoir passé à des tiers
étaient-elles sérieuses ? Les entrepreneurs qui en avaient
construit d'autres sous leur nom et sur le terrain des Carmes
en étaient-ils véritablement propriétaires ? Toutes ces
questions se sont agitées en leur temps et n'ont plus d'in-
térêt pour nous. L'emplacement occupé par l'église, le
cloître, le grand bâtiment claustral, et les dépendances,
c'est-à-dire tout ce qui doit être affecté au service des reli-
gieux, tel doit être le point sur lequel se portera maintenant
notre attention.
   De tout ce qui fut construit à l'origine, il ne restait en
1790 que l'église. Au xvne siècle fut fait le nouveau cloître
adossé contre la limite occidentale de l'ancien cimetière ;
enfin en 1754-1758,16 bâtiment claustral, qui existe encore
aujourd'hui, fut construit. Il n'y a rien à dire des dépen-
dances, lesquelles consistaient dans d'insignifiantes cons-
tructions. Nous terminerons ce chapitre par l'indication des
changements topographiques que le sol de l'ancien couvent
a subis, en vertu du bref d'adjudication de 1791.
    L'Eglise. — Sa construction était projetée, ou peut-être
 même commencée en 1310. Le testament de Henri de
 Ravenne ne laisse pas de doute à cet égard (6). L'expression
fabrice qui y est insérée ne peut s'interpréter autrement. Si
 nous consultons, au même chapitre des fondations, l'accord
 passé entre les Carmes et P. de Villeneuve, nous voyons que
 l'église était finie en 1376. Mais elle ne fut pas à cette époque
 édifiée telle que les plans de Lyon la représentent au


  (6) Item fabrice ecclesie Carmelitarum decem solidos viennenses lego.