page suivante »
LAURENT MEILLET DE MONTESSUY 40t Chapelle, l'auteur de la branche des Passerat de la Chapelle de Miribel (50). Le succès obtenu par les Discours politiques et militaires, engagea Meillet à en donner une seconde édition en 1628. Jean de Saulx, âgé de soixante-treize ans et malade (son testament est de 1629), n'était plus le parrain qu'il fallait, et l'auteur supprimant les pièces liminaires, dédia son livre « au Roy » Louis-le-Juste. Le commensal et l'ami des Saulx-Tavanes avait comme eux la haine du huguenot (51), sa dédicace est surtout pour supplier le roy de « ne quitter jamais les armes que leur impie entreprise ne soit punie et la rebelle opiniastreté et obstinée rébellion exemplairement chastiée. » Il en veut à ces « cauteleux républiquistes » qui « depuis soixante- dix ans ont saccagé et ruiné les plus riches provinces et fait incessamment la guerre à trois ou quatre roys ». Un frontispice gravé, composition allégorique et emblé- matique, représente comme sujet principal le roy LOVYS TREZIESME terrassant une hydre, l'hérésie. Un long prélude contient « l'exposition des figures en taille douce de la première page ». Cette explication verbeuse nous montre le roy debout sur « le cube de la vérité » placé sur un rocher (la royale monarchie). « Les comètes, ou étoiles (50) La Vaïbonne, par Révérend du Mesnil. Lyon, 18j6. (51) Brantôme, puis Voltaire, ont prêté à Gaspard de Saulx ce propos inhumain, à l'occasion de la Saint-Barthélémy : « Saignez ! saignez ! les médecins disent que la saignée est aussi bonne en tout ce mois d'août qu'en mai. » Jean de Saulx, zélé catholique comme son père, a cependant laissé une réputation moins cruelle, et ses biographes n'oublient pas qu'il sauva alors trois gentilshommes protestants : La Neuville, Béthune et Baignac. N° 6 — Décembre 188S. 27