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REVUE DU MOIS >j< Un décret en date du 3 novembre, nous apportant comme un écho des fêtes du mois dernier, donne au lycée de Lyon le nom de lycée Ampère. Voilà , direz-vous, une idée qu'on aurait dû avoir cinquante ans plus tôt. Cela eût évité à notre établissement universitaire de s'appeler tan- tôt royal ou national, tantôt impérial, puis national encore. La recette n'est cependant point infaillible. Les lycées de Paris, qui portent des noms de grands hommes, ont eu différents patrons, selon les régimes, et les inscriptions placées au fronton de ces édifices ont changé comme de vulgaires plaques de rues. X Plus de stabilité semble assurée aux vocables des pompes à incendie, qui viennent de recevoir les noms de pompiers morts au feu. Néanmoins, il peut arriver qu'il n'y ait pas de pompes pour tout le monde, et alors il faudra, comme au calendrier, mettre plusieurs noms sous la même rubrique. Ainsi, la pompe à vapeur n° 1 va s'appeler Christophe Prétial ; la pompe n» 2, Pierre Lesage; la pompe n° 3, André Roux, et comme il n'y a pas de no 4, le nom de Jean-Pierre Gutton est donné à la nou- velle échelle aérienne. Les trois premiers ont succombé dans l'incendie qui éclata le 9 avril 1871, jour de Pâques, au café de Paris, à l'angle de la place Morand