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FORTIN DE LA HOGUETTE 273 Il était indulgent, ce chevalier de La Hoguette, ou, du moins, poli et courtois, avec un ami personnellement affecté par ce lugubre événement. Le dessein qui devait nous livrer à l'Espagne, était non- seulement mal combiné, mal digéré; mais il était anti- français, lâche et déshonorant. Voici le commentaire qui accompagne ce passage : « Il est question du supplice de Cinq-Mars et de Thou, qui avait eu lieu le 12 septembre. Déjà le 18 octobre, La Hoguette avait adressé ses compliments de condoléances à Dupuy, au sujet des malheurs de la présidente de Pontac. Rappelons que cette sœur dévouée se rendit à Lyon pour essayer de sauver l'imprudent ami de Cinq-Mars, et que F.-A. de Thou écrivit, de sa prison, le 12 septembre, à son cousin Pierre Dupuy : « Monsieur de Pontac est icy, que je plains extresme- « ment. » Ce même Pierre Dupuy à qui La Hoguette s'adresse, parle ainsi, dans son Mémoire, des démarches de Mme De Pontac : « M. l'évesque de Toulon (Jacques- Daniel de Marly) qui estoit lors à Paris, alla en poste à Lion où il trouva Madame la présidente de Pontac, sœur dudict sieur de Thou, qui a travaillé en ceste affaire avec toute l'adresse qui se peut imaginer, vit plusieurs fois les commissaires, parla à eux avec tant de respect, d'éloquence et de douleur qu'elle les esmeut tous à compassion. » Mémoire pour justifier M. F.-A. de Thou, à la "suite de la traduction de YHistoire de J.-A. de Thou, tome XV, in-4 0 , 1734, page 24. « Voir aussi le travail magistral de M. Avenel : Le der- nier épisode de la vie du cardinal de Richelieu, Louis XIII