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268 UNE CHANSON POLITIQUE INEDITE Que se parpare aujord'bui, Que n'y ara gin ml (33) de pouvre. Je vo-z-u (34) souaite à îarhd (35). « La bonté de notre Dieu — voudra bien nous assister. — Il fera, par le grand ouvrage, — qui se prépare aujourd'hui, — qu'il n'y aura plus de pauvres. — Je vous le souhaite à tous. » Hélas, cent ans se sont écoulés, et le souhait du pauvre canut n'est pas encore réalisé ! il y a toujours des pauvres. — Et il y en aura longtemps, je le crains, car même en admettant que tout fût si bien que nul ne demeurât sans gagne-pain, il faudrait encore qu'il n'y eût plus de vices. Et cela ne paraît pas près de ne plus être. N. DU PUITSPELU. (33) Gin mè. Gin « pas (v. note 14) » et mi « plus », de magis. Littéralement : « Qu'il n'y aura pas plus de pauvres ». Pas joue un rôle purement explétif. (34) Je vo-z-u. U représente l'adverbe y. Littéralement » je. vous y souhaite », comme on dit en français populaire. Même observation pour le vers qui commence le cinquième couplet. (35) Tarlui {trans tutti), tous. C'est \ç tretousdes paysans de Molière.