Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
244                HISTOIRE DU COUVENT

traités le fait reproché aux Augustins, commet l'archevêque
de Lyon, l'abbé d'Ainay et le sacristain de l'église de Saint-
Just, pour s'informer, et leur ordonna, le cas échéant, de
contraindre les Augustins même par censures ecclésiastiques,
à faire droit aux réclamations de leurs voisins. Ce conflit
ne fut terminé qu'en 1478, par un accord reçu, Claude
Pichot, notaire. Les parties se promirent mutuellement
bonne paix et amitié; il fut convenu que la porte, objet du
litige, serait maintenue, mais à la condition qu'elle ne pour-
rait jamais être ni « eslargie ni haussée, ni décorée d'aucun
tabernacle ni image à la façon de la porte du couvent. »
Les Carmes reçurent 4 livres pour prix de leur concession.
En 1510 cependant, il en fut autrement décidé, malgré les
vives protestations des Grands Carmes. Louis XII ayant
résolu de convoquer à Lyon le Conseil général du clergé
et de l'Eglise gallicane, écrivit à l'archevêque de Lyon et
envoya noble de Bazoges, lieutenant du maréchal de ses
logis, pour qu'ensemble ils choisissent le lieu le plus com-
mode pour la réunion de l'assemblée. L'archevêque et l'en-
voyé du roi jetèrent les yeux sur le réfectoire des Augustins
et l'ayant trouvé le lieu le plus propre à recevoir le grand
Conseil ils ordonnèrent aux conseillers de ville d'y faire
dresser « echaffauds, sièges et autres choses nécessaires »
et attendu que la porte qui permettait de communiquer de
la rue au réfectoire était trop basse pour que le Roy, les
princes et seigneurs de son sang pussent entrer à cheval et
aller descendre dans la cour à la Porte neuve du réfectoire,
l'archevêque et noble de Bazoges, en présence des seigneurs
évêques de Châlon, Mâcon et Glanduze, ordonnèrent aux
Pères prieur et religieux Augustins, qu'incontinent ils fissent
élargir et hausser la dite porte. Pour se mettre à l'abri
de toute plainte de la part des Carmes, ils sollicitèrent