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240                 HISTOIRE DU COUVENT

(1305), commença la liste de ces faveurs souveraines en
donnant 140 jours d'indulgence aux personnes qui visite-
raient l'église que les religieux avaient l'intention de faire
bâtir. C'était une invitation peu déguisée à soulager leur
pauvreté ; les libéralités publiques ne se pressèrent pas
cependant de répondre à cet appel, car le mare magnum ou
grand bullaire des Carmes de Lyon atteste de longs efforts
pour intéresser en leur faveur la chanté des fidèles."Le pape
Jean XXII (1326), étendit à l'Ordre des Carmes le pouvoir
donné à l'Ordre des Frères Prêcheurs et Mineurs, par le
Pape Boniface VIII, dans sa constitution super calhedram,
innovée par Clément V, dans le concile de Vienne, tou-
chant les prédications, les confessions, l'injonction des
pénitences, les ablutions, les sépultures, les émoluments,
tant des funérailles que des legs pieux et généralement
toutes les prérogatives contenues dans ladite constitution.
Eugène VI (1433), confirma, en les étendant, les indul-
gences concédées par ses prédécesseurs aux fidèles qui assis-
teraient aux offices dans l'église des Carmes, et en 1/1-84,
Innocent VIII ajoutait encore de nouvelles faveurs pour
porter les âmes pieuses a « soulager la pauvreté de ces Religieux,
a les ayder à bastir leur couvent, ou à le parfaire, à orner de
parement leur église, etc. » La dernière des bulles pontifi-
cales données pour améliorer les conditions matérielles de
leur existence est de ce dernier pape (1488-) et elle confère
au Prieur des Carmes de Lyon la puissance de donner
autorité d'absoudre dans l'église du couvent, c'est-à-dire le
droit d'y approuver ou nommer tous confesseurs.
   Dans un autre ordre d'idées, nous trouvons encore
d'importantes prérogatives octroyées à ces religieux par les
Souverains Pontifes. De toutes, la plus précieuse fut celle
qui eut pour effet de les mettre, eux et leurs biens et droits