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                        DOCUMENTS INÉDITS                          199

Anse, de Montrottier, de Mornant,de Noailly, de Randans,
de Tarare, de Ternant, de Saint-Clément-sur-Valsonne,
de Saint-Nizier-d'Azergues et de Salt-en-Donzy. Le prieuré
de Talloires, sur les bords du lac d'Annecy, dépendait
aussi de Savigny.
   Mais la décadence de l'abbaye commença, au xvie siècle,
quand elle fut soumise à des abbés commendataires, non
tenus à résidence. Elle fut consommée par l'application
constante de la règle qui exigeait, pour l'admission des
religieux, la preuve de quatre quartiers de noblesse, tant
du côté paternel que du côté maternel. En effet, pendant
les deux derniers siècles, les cadets des familles nobles pré-
férèrent la gloire militaire à la vie du cloître, et la nouvelle
noblesse d'échevinage ne pouvait justifier toujours de
preuves nobiliaires suffisantes.
  En 1760, Savigny ne compte plus ainsi que quinze reli-
gieux. Vingt ans plus tard, ce nombre est réduit à onze,
quand l'abbé commendataire, François de Clugny, évêque
de Riez, qui ne vint jamais dans son abbaye, autorisé par
des lettres patentes du 18 juillet 1779, consentit avec les
prieures de l'Argentière, d'Alix et de Leigneu, des traités
qui attribuaient à ces trois monastères tous les biens de
Savigny, après sa suppression (1)



   (1) Voici l'ordre chronologique des documents que nous avons eus
sous les yeux. — 10 mai 1780. Traité fait à Paris, entre François
de Clugny, évêque de Riez et abbé commendataire de Savigny, et
Marie-Madeleine de Gayardon de Fenoyl, prieure de l'Argentière. —
23 mai 1780. Assemblée du chapitre de Leigneu, pour délibérer sur
l'union projetée. — 28 mai 1880. Procuration donnée par l'abbé com-
mendataire de Savigny, pour traiter avec les prieures d'Alix et de Lei-
gneu. — i«r juin. 1780. Assemblée du chapitre d'Alix, pour délibérer