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72 SOCIÉTÉS SAVANTES i" du numéro du 3 mai 1888, du Lyon-Médical, renfermant un mémoire intitulé : Fièvre typhoïde grave avec broncho-pneumonie double, traitée avec succès par les bains froids et la glace, et 2° une brochure ayant pour titre: Cinq années de traitement de la fièvre typhoïde dans un service hospitalier (eau froide et antipyrine). — M. Locard fait aussi hommage d'une Monographie des espèces de coquillages appartenant au genre Pecten, qui forme le complément de l'étude sur les coquilles de pèlerins, dont l'auteur a donné communication dans la séance du 10 avril dernier. M. Berlioux continue sa communication sur l'Afrique équatoriale et le commerce des esclaves. — Avant d'aborder cette étude, l'orateur signale à l'attention de l'Académie, un fait ayant une haute portée au point de vue social et économique. Les dépôts houillers n'existent que dans la partie septentrionale du globe ; c'est donc là seulement que peut se développer l'industrie. La partie méridionale, où le travail humain est insignifiant, ne vit au contraire que par ses produits agri- coles. Or, c'est dans l'échange régulier des produits respectifs du nord et du midi que réside peut-être la solution de la crise économique, dont l'Europe souffre aujourd'hui. — Après ces considérations générales, M. Berlioux rappelle qu'en 1877, une conférence fut tenue à Bruxelles, pour aviser au moyen de combattre le commerce des esclaves, dans l'Afrique centrale. C'est ainsi que, sous les auspices du roi des Belges, plusieurs forts furent créés dans le pays situé entre Zanzibar et le lac Tanganika. Mais après un essai infructueux, ce pays a dû être aban- donné. Plus heureux, les missionnaires du Saint-Esprit ont réussi, au contraire, à s'établir à Bagampyo, à Landana et à Maudara. Près du lac de Tanganika, l'archevêquî d'Alger a fondé aussi des missions, autour desquelles se concentrent les populations, qui se soulèvent par- tout contre les négriers. A côté des missionnaires français, les mission- naires anglais ont fonié de même des stations à l'embouchure du Zambèze. Les deux capitales des négriers, sont à Nyangoue et à Kasongo. C'est dans cette dernière ville que se trouve le plus riche marchand d'esclaves, Tippo-Tip, qui a 3,000 soldats sous ses ordres. Mais, comme tous ses pareils, il dissimule, de son mieux, ses agissements. Stanley, administrateur du Congo, pour le roi des Belges, a essayé de se renseigner sur la situation du pays, et le commerce des négriers ; mais, au lieu de s'adresser aux indigènes, il entra en rapport avec les Arabes, intéressés à lui cacher la vérité, car il ont massacré presque