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           LE CENTENAIRE DE L'ASSEMBLÉE DE VIZILLE                     2}

 qui peut intéresser le bien de nos peuples, et de pourvoir
sur les doléances et propositions qu'ils auront faites, de telle
manière que notre royaume et tous nos sujets en particu-
lier ressentent pour toujours les effets salutaires qu'ils
doivent attendre d'une telle et si noble Assemblée (5). »
   Des pouvoirs étendus furent donnés aux députés du Dau-
phiné qu'on allait nommer aux Etats généraux ; une partie
de la noblesse et du haut clergé objectèrent que par rap-
port au doublement du tiers et au vote par tête, ces
pouvoirs n'étaient autre cliose qu'un mandat impératif et
que l'on ne tenait pas compte des éléments nouveaux que
les députés des autres provinces pouvaient apporter à la dis-
cussion; on se plaignit de ce que des garanties suffisantes
n'étaient pas données aux droits et propriétés du clergé et de
la noblesse. Enfin à l'une des dernières séances, on accorda
une addition à la rédaction des pouvoirs. Voici le texte de
cette importante addition :

   « Du vendredi 9 janvier 1789.
   « L'Assemblée a unanimement délibéré qu'elle a entendu
suffisamment pourvoir à la sûreté des propriétés en décla-
rant qu'elle ne doutait pas que ses députés ne fussent
dirigés par le respect des propriétés; mais que, pour ne
laisser aucune incertitude, elle déclare de nouveau charger


   (5) H est donc prouvé que pleine et entière liberté était laissée aux
délégués Dauphinois d'émettre des propositions de réformes : le pouvoir
royal appelait et encourageait leur initiative pour ces propositions. Que
deviennent en présence de ces documents authentiques, les calomnies
révolutionnaires qui représentent le Monarque et la Cour comme s'obs-
tinant à entraver les réformes pour lesquelles la France semblait mûre,
par les progrès de l'esprit public?