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46*4 VIEUX AUTOGRAPHES ment, ou mieux, encore avoir été l'heureux témoin, le joyeux acteur de ces fraternelles agapes ( i ) . Mais à côté de la note gaie qu'on rencontre dans ces lettres, il est une leçon, une pensée noble, élevée, morale qui se dégage de cette publication et qui en est comme le fruit savoureux : c'est qu'elle nous apprend comment au- trefois on savait s'aimer, se soutenir ; c'est qu'elle nous ré- vèle tous les liens de solidarité qui unissaient ces esprits aimables — et, ces précieuses pages n'auraient-elles pro- voqué dans nos âmes que ce goût, cet amour d'imiter nos frères d'autrefois, ce serait assez pour expliquer leur utilité et remercier notre excellent confrère et respectable ami, M. Alexis Rousset, de sa généreuse entreprise. En résumé, on peut dire de ce premier volume qu'il constitue en quelque sorte les archives de la Gaîté lyon- naise. — Espérons qu'il n'en sera pas le tombeau. FÉLIX DESVERNAY. N. B. Comme suivant un vieux proverbe, l'appétit vient en mangeant, M. Rousset a depuis fait suivre ce premier volume d'un second auquel ont succédé un troisième et un quatrième volume même, qui ne sera pas le dernier. Pour trouver une matière suffisante à ces nouvelles séries, notre collectionneur a dû modifier son premier plan, qui (i) Aux amateurs d'anecdotes, à ceux mêmes qui prennent plaisir à étudier le passé ou simplement à s'en souvenir, nous recommandons quelques pages très-spirituellement écrites que M. Vingtrinier a consa- crées à la Société des inUlllligences, dans son estimable travail sur Cai- lhava. Elles confirment et complètent tout ce que nous avons pu dire.