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3 5 (> POLEYMIEUX fenêtres, donne un aspect fort original; à droite, le regard s'attache aux clochers jumeaux de Neuville, à son espla- nade et à ses quais. C'est alors que nous débarquons. La station porte le nom de Neuville, mais c'est à Vilvert que nous sommes; au sortir de la gare, nous prenons, à gauche, la route qui des- cend des hauteurs du Mont-d'Or, après avoir traversé toute la montagne. Une coursière nous évite de suivre le lacet que décrit cette route après avoir passé au-dessus du che- min de fer; quelques minutes de marche suffisent alors pour nous amener devant une grille au travers de laquelle nous pouvons plonger nos regards dans un parc dont nous suivions le mur depuis Vilvert. Au-delà du parc, l'œil em- brasse un paysage tout fait : d'un côté des massifs d'arbustes déjà verdoyants sont assez épais pour nous dissimuler en partie les revers doux mais sans élévation des plaines bres- sannes, de l'autre s'abaissent les derniers plans du Mont- d'Or, que domine le vieux château de Saint-Germain et dans ce cadre, qui déjà ne manque pas d'un certain carac- tère, s'ouvre la vallée de la Saône ; le fleuve, avant de remonter presqu'en droite ligne jusqu'à Villefranche, décrit devant nous de gracieux contours tout étincelants de lumière, tandis que les montagnes du Beaujolais se décou- pent jusque sur ses bords, avec une hardiesse de formes et une suavité de coloris qui nous transporte un instant dans les pays lointains et légendaires du tourisme. Malheureuse- ment nous sommes en France et la vogue n'est pas à la contrée, aussi quelque remarquable que soit notre paysage, il passe inaperçu, reste inconnu et l'on va bien loin pour en admirer d'autres qui ne le valent pas. Nous quittons notre grille, son parc fleuri, le fleuve ar- genté et les montagnes bleues pour nous diriger sur Curis. Avant que nous ne soyons entrés dans le village, la vallée